Une grue s’écroule sur un pont traversant le fleuve Hudson

Une grue s’est effondrée aujourd’hui sur un pont traversant le fleuve Hudson au nord de New York, le Tappan Zee Bridge, a indiqué la police de l’Etat, sans mentionner de blessés.

La circulation a été totalement coupée dans les deux sens, a-t-on précisé de même source.
Selon les images diffusées sur les réseaux sociaux, la grue faisait partie du chantier du nouveau pont qui doit remplacer, une fois achevé, le Tappan Zee Bridge. Le projet doit être terminé en 2018, selon le site de Fluor Enterprises, l’un des membres du consortium chargé de sa réalisation.

Le pont actuel, ouvert à la circulation en 1955, avait été conçu pour accueillir jusqu’à 100.000 véhicules par jour, mais il en passe aujourd’hui environ 138.000.
Parmi eux, des poids lourds aux dimensions supérieures à celles des camions qui circulaient à l’époque de l’inauguration du pont.

Des études d’ingénieurs ont montré que l’ouvrage, long de quasiment 5 km (4,88), se détériorait à un rythme inquiétant, ce qui a poussé les autorités à lancer le chantier d’un nouveau pont

Une nouvelle critique de Manhattan Marilyn

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Manhattan Marilyn, de Philippe Laguerre

Critique de ninik

Philippe Ward est le directeur de collection des passionnantes éditions Rivière Blanche, qui livrent régulièrement nombre de romans et recueils de nouvelles fascinants. Mais c’est aussi un auteur, qui a récemment écrit Manhattan Ghost (avec son fils) et Danse avec le taureau, thriller intéressant tourné autour des corridas, dont le seul véritable reproche était d’être diablement trop court. Il publie aujourd’hui Manhattan Marilyn sous son véritable nom, Philippe Laguerre, thriller très intéressant qui s’inscrit clairement dans son univers littéraire.
Philippe Laguerre aime Manhattan, où il situe l’action de son histoire, tout comme dans son roman Manhattan Ghost, mais il a aussi aidé à publier un recueil de nouvelles chez Rivière Blanche, Dimension New-York, preuve que cette ville l’intéresse au plus haut point. Cela se ressent d’ailleurs (et par extension son intérêt pour les États-Unis) grâce à sa description de l’Amérique actuelle, le récit se plaçant en pleine manifestation pour protester contre la main-mise des riches et lobbys divers sur la société. La première fois que nous découvrons l’héroïne, d’ailleurs, elle scande violemment « nous sommes les 99% ». Philippe Laguerre parvient très bien à faire ressentir cette tension si actuelle (il suffit de voir la situation en France, en Belgique et partout ailleurs) mais nous plonge aussi dans la situation des soldats délaissés après leur retour du front, l’héroïne du roman étant une ancienne militaire, et elle rencontrera, lors de l’histoire, nombre de ses compatriotes, qui ont eu encore moins de chance qu’elle et ont fini sans domicile fixe.
Mais le récit tourne aussi autour de Marilyn Monroe, symbole fascinant qu’il arrive à rendre inoubliable lors de l’introduction la mettant en scène, ainsi que son célèbre « Happy Birthday, mister president ».
La plume de Philippe Laguerre est superbe, agréable et, à travers des chapitres courts, déploie une intrigue certes classique, mais à l’ambiance délicieuse, autour duquel tourne l’amour de la photographie (le grand-père de l’héroïne était photographe, et les photos de Marilyn Monroe qu’elle trouve chez elle sont au cœur de toute l’histoire) déjà présent dans Manhattan Ghost, mais aussi la musique. Déjà dans Danse avec le taureau, Philippe Laguerre jouait avec la musique traditionnelle pour créer son ambiance, et ici, à travers quelques chansons latino (notre soldat est métissée), l’auteur utilise la musique pour poser le cadre.
En dehors de cela, la construction est très classique. Nous avons un complot mystérieux visant à tuer l’héroïne, après qu’en se liant d’amitié avec un photographe, de surprenantes photos de Marilyn Monroe sont révélées. Poursuivie mais aidée par un milliardaire et quelques sans-abri, elle veut comprendre qui est derrière tout ça et pourquoi, et venger le photographe, assassiné.
L’histoire est plaisante, même si, quand les tenants et aboutissants commencent à être révélés, il est aisé d’anticiper la résolution. De plus, la dureté de la vie des sans-abri n’est pas assez présente. L’auteur s’attache en effet à décrire comment les soldats sont abandonnés par la société et finissent sans-abri, mais le lecteur ne ressent pas assez leur désespoir à ce stade, mais plutôt auparavant, comme si le fait que la société les ignore soit plus grave que de vivre dans la rue.
Manhattan Marilyn est un thriller très agréable, qui se lit vite. Les personnages sont certes un peu trop caricaturaux, mais les héros sont attachants, et il est facile de se plonger dans l’univers mis en scène et de se laisser porter sur la conclusion de ce sympathique complot.

une autre critique de Manhattan Marilyn

cliquez ici pour aller sur le blog On ne présente plus Philippe Laguerre aka Philippe Ward, l’une des têtes de la Rivière Blanche bicéphale. Mais Philippe, en plus d’être l’un de ceux qui valorisent notre patrimoine littéraire et donnent leur chance à de jeunes auteurs, est également un brillant écrivain. Artahe, Le Chant de Montségur mais aussi la série centrée sur le détective Lasser, co-écrite avec Sylvie Miller, comportant pour l’instant 4 titres, édités chez Critic, figurent parmi ses œuvres.

Passionné par le fantastique, l’écrivain sait aussi écrire du polar, comme en témoigne la sortie récente de Danse avec le taureau, chez Wartberg ainsi que du trash, avec le superbe Magie Rouge, sorti chez les petits champions de Trash Editions.

Avec Manhattan Marilyn, Philippe Ward abandonne son nom de plume. On sent, on devine que le sujet lui tient à cœur. Et de sujets, il y en a en fait deux. Il y a d’abord Marilyn Monroe mais il y a surtout New York City.

Cette ville, elle a passionné l’auteur. Il lui a consacré un livre illustré par les photos de son fils, une très volumineuse anthologie chez Rivière Blanche en plusieurs tomes et il se lit, ici et là, qu’il y fait un voyage chaque année, un pèlerinage dans la ville qui ne dort jamais.

Dans le bouquin, on sent tout l’amour et le respect que l’auteur a pour la ville. Mais n’allez pas croire pour autant que Manhattan Marilyn est un guide touristique. Ah non. L’auteur évite cet écueil. C’est un pur thriller moderne comme a déjà pu en publier Critic. C’est à dire un polar qui s’empare d’une figure mythique et construit autour d’icelle une intrigue pleine des secrets d’une histoire occulte, presque alternative. C’était déjà le cas avec Goodbye Billy, de Laurent Whale, centré sur Billy The Kid.

Ici, donc, c’est Marilyn. Marilyn dont Kristin Arroyo, ancienne soldate US et à présent militante altermondialiste, retrouve des vieux clichés dans les affaires de son photographe de père. Marilyn à NYC. Voilà de quoi faire une belle expo, n’est-ce pas. C’est sans compter le fait que quelques petits malins repèrent un bien étrange détail, qui vient chambouler une chronologie certes bien établie mais fragile.

Et si… Et si Marilyn n’était morte en 1962 ?
Le prologue nous laisse d’ailleurs entendre que la belle a plus d’un tour dans son sac…

Arroyo va mettre à jour une machination terrible, liée aux Kennedys, au FBI, au complexe militaro-industriel… Mais je n’en dis pas plus. Pour découvrir le fin mot de l’histoire, vous savez ce qu’il vous reste à faire.

Manhattan Marilyn est un roman dynamique, documenté et construit autour d’une intrigue distrayante, qui s’appuie sur des personnages sympathiques, bien typés, mis en scène avec élégance. On découvre notamment que dans la terre des opportunités, les vétérans des batailles irakiennes n’ont rien à envier à leurs aïeuls du Vietnam. C’est sans temps mort, bourré d’action, on sent vibrer la ville et vivre ces USA modernes, obamaniens, actuels, avec toutes leurs contradictions.

On pourrait presque rajouter un troisième amour, après l’actrice et la ville de NYC, c’est celui du roman populaire, du mauvais genre, dans lequel Philippe Laguerre s’amuse, on sent le plaisir de l’écriture, communicatif.

Et le roman se termine sur une possible suite, embarquant les personnages principaux sur une probable toute nouvelle affaire, qui, cette fois-ci encore, aura lieu sur des terres familières à l’auteur. On devine là que Critic tient, à la manière des Rats de Poussière de Laurent Whale, un nouveau groupe d’enquêteurs qu’on aura plaisir à retrouver d’une affaire à l’autre.

Vous l’aurez compris, c’est une lecture estivale idéale.

un roman sur New York

Pour tout savoir sur Manhattan Marilyn cliquez ici

« Manhattan Marilyn », le thriller du plus new-yorkais des écrivains Ariégeois
Laurence Guerrey
By Laurence Guerrey
Posted on 15 juillet 2016

Auteur – éditeur ariégeois de coeur, Philippe Laguerre-Ward est né le 13 juillet 1958 à Bordeaux, il débarque en Ariège début août 1958 dans le village familial de Gourbit. Pendant une vingtaine d’années, il effectuera les trajets Bordeaux (où il vit) – Ariège (où il passe toutes les vacances scolaires à chercher le trésor des cathares dans les grottes et les châteaux ariégeois) avant de s’installer définitivement à Pamiers en 1982.

marilyn2Ecrivain et éditeur par passion, il dévore les livres, il en possède plus de 10 000 et il les a quasiment tous lu. De Oui-Oui au Clan des 7 en passant par le Club des 5, le virus l’a pris dès son plus jeune âge et ne l’a plus lâché. Mais Philippe est fan d’un genre particulier qu’il appelle « les mauvais genres » et qui se situent dans le domaine de l’imaginaire (Science-fiction, fantastique, polar, fantasy ….).

Il décide d’écrire il y a une trentaine d’années, le jour où, déçu par un roman, il se dit qu’il pourrait faire mieux et se lance dans l’écriture de son premier ouvrage, « Artahe » l’histoire d’un Dieu Ours dans les Pyrénées. Cela lui prendra 10 ans.

Avec une quinzaine de nouvelles, un recueil Noir Duo (Rivière Blanche) et un roman (le chant de Montségur) sur le trésor des cathares écrit en collaboration avec Sylvie Miller, Philippe Ward est l’un des rares écrivains de l’imaginaire français.

Aujourd’hui, et sous son vrai nom, Philippe Laguerre nous livre un thriller sur deux grands mythes américains : Manhattan et Marilyn.

C’est suite à un voyage à New York, dont il tombe fou amoureux, que l’envie le prend d’écrire sur la ville qui ne dort jamais, ou plutôt « la ville qui vit tout le temps » comme il préfère la décrire. Depuis 2010 il y retourne chaque année. En 2011 il tombe sur un livre « Une blonde à New York » avec des photos de Marilyn qu’il trouve superbes. Philippe a trouvé son idée, « Manhattan Marilyn » un thriller qui bouge aussi vite que New York.

Résumé :

Ancienne Marine en Irak, Kristin Arroyo découvre dans les affaires de son grand-père décédé – un célèbre portraitiste – des clichés inédits de Marilyn Monroe. Aidée par un photographe, elle décide de monter une exposition. Malheureusement, rien ne se passe comme prévu : une mystérieuse organisation s’en prend à eux. Pourchassée, traquée, la jeune femme va rapidement comprendre que son destin est lié à celui de Marilyn Monroe et s’efforcer de reconstituer les derniers jours de l’égérie hollywoodienne afin de percer le mystère qui entoure sa disparition.

Manhattan Marilyn
Philippe Laguerre Paru le 20 mai 2016
Roman (broché)

Un avis sur Manhattan Marilyn

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MANHATTAN MARILYN de Philippe LAGUERRE :

Avec “Manhattan Marilyn“ Philippe Laguerre nous propose une immersion dans le passé récent des Etats-Unis. Retour d’abord sur le mythe de Marylin qui occupe un place particulière dans l’imaginaire américain mais aussi une plongée dans le passé familial de son héroïne Kristin Arroyo née d’un père émigré mexicain et d’une mère New-yorkaise. L’écrivain construit par ailleurs avec brio son récit autour des problématiques sociales et politiques qui secouent actuellement les USA.

Très engagée politiquement Kristin Arroyo milite au sein du mouvement Occupied Wall Street. A trente-quatre ans elle a passé près de dix ans au sein des Marines en Afghanistan et en Irak. Jeunesse difficile, études compliquées, séries de petits boulots et enfin engagement dans l’armée deux mois après le 11 septembre 2001. Elle quitte les Marines une décennie plus tard avec le grade de lieutenant, rentre à New-York où elle vit de ses économies et de l’héritage que ses parents lui ont laissé.

Lors de l’une des manifestation d’Occupied Wall Street dans le parc Zuccotti, Kristin heurte un quinquagénaire qui fait des clichés de participants de cette manifestation. Il s’appelle Nathan Stewart est photographe professionnel, et souhaite réaliser des photos d’elle comme symbole sur le combat qu’elle mène. Elle finit par accepter. Plus tard elle se rapproche de cette personnalité sympathique qui lui demande de choisir les clichés d’elle pour une exposition de son travail.

Kristin se rappelle alors de la présence dans son grenier d’une malle héritée de son grand-père, Edward Pyle, lui même photographe dont Stewart lui apprend qu’il faisait partie des grands photographes des années 1950-1960. Ils découvrent alors dans la malle des clichés inédits de Marilyn, en particulier l’un d’eux semble pris dans le désert avec une fusée au second plan.

Quand Kristin et Nathan décident d’utiliser ces photographies pour une nouvelle exposition, les ennuis commencent à s’accumuler. Visiblement ces clichés n’auraient jamais du sortir de l’oubli car un terrible secret d’état leur semble attaché. Traquée par une terrible organisation Kristin comprend que son destin est lié à celui de Marilyn. Elle va devoir remonter le temps et comprendre ce qui s’est passé durant les derniers jours de la vie de la star afin de percer le mystère qui entoure cette fin prématurée.

Philippe Laguerre réussit le pari difficile de nous proposer un thriller sur un thème où il aurait pu se perdre mais en bon connaisseur des Etats Unis, il parvient à contourner la difficulté grâce à un travail de documentation de grande qualité, une parfaite maîtrise de la narration et une caractérisation de personnages très réussie. Enfin « Manhattan Marilyn » est le roman d’un vrai connaisseur du quartier de Manhattan dont la présence pèse sur le récit jusqu’à son terme. Un roman finalement très New Yorkais qui affronte le refoulé américain avec beaucoup de justesse.

Archibald PLOOM

En savoir plus sur http://www.culture-chronique.com/chronique.htm?chroniqueid=1677&typeid=24#7GHgJ9cXTsKSf2RT.99

Henri Bademoude parle de Manhattan Marilyn

c’est ici pour aller sur le site

Manhattan Marilyn » de Philippe Laguerre

Bien connu pour son travail d’éditeur et d’auteur, Philippe Ward (utilisez donc le bouton recherche avec son blaze, bande de cossard(e)s) abandonne son pseudo et signe ce roman de son vrai nom.

Le thriller est la nouvelle forme adoptée par les auteurs d’imaginaire, c.-à-d. de fantastique, fantasy et science-fiction, pour accroître leur lectorat et donc leur retour sur investissement. J’en ai essayé quelques-uns sans accrocher. Celui-là, par contre, est vraiment cool.

Le Philippe est tombé amoureux de la Grosse Pomme, et comme il l’était déjà de Monroe, il nous a concocté un petit mélange goùtu avec sa ville préférée en atmosphère (ça sent le vécu pour un frenchie) et une histoire impossible qui démarre à tombeaux ouverts et ne s’arrête qu’à la fin. C’est, de facto experimento perso, un vrai tourneur de pages où on croise bien sûr l’icône blonde et ses amants, plus ou moins connus, mais on suit surtout une héroine brune qui est un peu son image inversée, un milliardaire sympathique (?) et d’immondes personnages du FBI ou au service d’autres maîtres du monde…

Je ne divulguerai rien de cet imbroglio. J’avoue m’être fait avoir plusieurs fois au tournant (de la page ! faut suivre !) et le grand secret vaut son pesant d’arachides en suspension.

L’auteur semble partager les idées de son héroïne, ex-militaire et membre actif d’Occupy Wall Street, mais son partenaire milliardaire apparaît aussi fort sympathique. Concernant les autres, gentille et méchants, je vous laisse la surprise.

Malgré quelque petites sentences étranges selon ma sensibilité (un fusil qui emprisonne des munitions ou un canapé qui tend des bras réconfortants) qui ont interrompu (le temps d’un haussement de sourcils) ma lecture quasi compulsive, c’est de la belle et sympathique et intelligente histoire à la fois d’aujourd’hui et en provenance d’un monde parallèle.

Je précise – que vous l’ayez noté zoupa – que ça fait des semaines que tout (particulièrement l’adulé et le primé, genre repris chez FolioSF) me tombait des yeux, des mains et du canapé sans que je dépasse la trentième page. Là, c’est carrément à lire, à mon mauvais goût et ô combien humble avis.